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 Chapitre 1

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Tin
Déesse suprême
Déesse suprême
Tin


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Localisation : Quartiers plutôt pauvres
Date d'inscription : 31/01/2007

Référence rapide
Apparence: Déesse principale de la religion, représentée comme une femme à la beauté fatale, aux cheveux sombres et aux lèvres pulpeuses. Sa cruauté est sans égal.
Métier: Tyran ?
Quartier: Le monde !

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MessageSujet: Chapitre 1   Chapitre 1 Icon_minitimeVen 2 Fév - 19:04

La silhouette qui se découpait sur le toit d'une maison à colonnade sauta légèrement. Elle atterrit sur le balcon, tira sa dague et l’introduisit dans l’interstice entre les deux battants d’une des nombreuses fenêtres de l’édifice. Remuant prudemment l’arme, elle souleva lentement le loquet qui retomba sans bruit. Satisfaite, elle rengaina son arme, puis, poussant les battants, sauta à l’intérieur et jeta un coup d’œil autour d’elle.
Un gros bourgeois, affublé d’une chemise de nuit en dentelle ridicule, dormait, plutôt bruyamment, dans un immense lit à baldaquin démesuré par rapport à son occupant. La chambre était richement meublée : le lit, plusieurs commodes, armoires et penderies, une table de chevet ; un bouquet de fleur posé sur un bureau en compagnie de plumes, d'encres et de parchemins. De grandes tapisseries représentant diverses périodes de l’histoire étaient tendues sur les murs, d’épais tapis ornaient le sol ; des fauteuils moelleux et accueillants étaient disposés en cercle autour de la cheminée. La chaleur et la convivialité flottaient dans la pièce. Décidément, ces bourgeois se permettaient un luxe bien inutile !
Dans un angle de la pièce, un lourd coffre trônait. Mais la silhouette, qui se révélait être une jeune fille, l’ignora et s’intéressa plutôt au parquet à proximité du dormeur. Elle s’approcha sans bruit, et, sous ses pieds légers, aucun grincement ne retentit. Cela demandait une certaine habileté, et on voyait bien qu'elle y avait été formée...
...Il ne faut pas se fier trop vite aux apparences. Un faux pas fit craquer bruyamment le plancher, et le gros bourgeois se retourna dans son lit, faisant grincer les lattes. La fille tressaillit et s’arrêta, inquiète et à l’écoute. Mais un ronflement sonore lui parvint bientôt, et elle reprit, soulagée, sa marche silencieuse.

Arrivée près d’une certaine latte, la jeune intruse s’accroupit, la souleva lentement et seulement à moitié pour ne pas la faire grincer. Une bourse en cuir, quelques papiers et plusieurs billets occupaient la cache. Elle fourra les billets dans sa poche, embarqua aussi la bourse, et jeta un coup d’œil aux papiers, qu’elle dut trouver inintéressants car elle les reposa. Elle semblait déçue lorsqu’elle se redressa, regardant autour d’elle à la recherche d’un objet précis. Ses yeux se posèrent sur l’homme endormi, et elle s’approcha de lui, de son étrange démarche consistant à éviter le centre des lattes.
Elle contempla un moment l’homme, faiblement éclairé à la lueur de la lune. Ses mains, ornées de bagues qui reflétaient cette lueur, étincelaient ; son gros ventre enflait au rythme de sa respiration. Mais ce qui frappait, c’était son visage : disgracieux, les pommettes hautes, le nez droit, il était fendu d’une balafre, de la racine des cheveux au coin de la bouche. La jeune fille se pencha sur lui, et découvrit une fine chaînette d’argent accrochée au coup du dormeur. Elle l’extirpa de la chemise de nuit, doucement et entreprit, lentement, de la passer au-dessus de la tête de l’homme.
Brusquement, celui-ci se retourna dans son sommeil, et la chaîne, retenue par l’intruse, manqua de l’étrangler. Il porta les mains à son cou, lentement, ralenti dans ses mouvements par les draps et sa chemise de nuit. La fille finit rapidement de lui ôter la chaînette, traversa, plus rapidement que la première fois, la salle, sauta par la fenêtre et en ferma les battants.

Sur les toits, la jeune fille reprit son souffle. La chaîne avait disparu dans les profondeurs des poches de sa tunique. Se redressant, elle se précipita au bord du toit, bondit et atterrit sur le toit suivant. Elle arriva ainsi rapidement au centre de la cité, sur un des quatre ponts qui surplombaient le vide et menaient à la tour centrale. Le paysage en dessous d’elle était irréel : les maisons étaient si éloignées qu’elles paraissaient des points, les champs de petites cases, les arbres des taches vertes, … La cité volante surplombait la terre. Nul autre que ses habitants ne savait comment cette cité pouvait voler. Les gens s’interrogeaient souvent : était-ce par magie, ou simplement portée par le vent ? Quelque mage y prêtait il ses pouvoirs, ou était-ce pure logique ?
Elle, elle savait.
La jeune fille contempla la ville. Sa ville…
Au centre de la cité se dressait une immense tour, à l’intérieur de laquelle se trouvait une machine « anti-gravitationnelle ». Cette machine, qui annulait l’attraction gravitationnelle, permettait à la cité d’être portée par le vent. De la base de cette tour s’élançaient au-dessus du vide quatre ponts, lourdement gardés, jusqu’à des plates-formes. Sur celles-ci se trouvaient des maisons, surplombant le vide, des rues, des échoppes, ... Ces espaces étaient appelés « Dõnjïn ». Aux plates-formes principales étaient reliés par des passerelles plusieurs autres Dõnjïns, eux aussi reliés à d’autres, et ainsi de suite. Cet ensemble formait un carré, entouré par des murailles, elles aussi reliées aux plates-formes qui soutenaient les maisons. C’était une belle ville. Dommage que… toutes ces horreurs aient lieu, derrière son enceinte rassurante…
La jeune fille s’ébroua, voyant les premières lueurs de l’aube apparaître. Les gardes du pont n’allaient pas tarder à la distinguer, ce qu'elle voulait éviter à tout prix.
Elle reprit donc sa route, faisant demi-tour et s'éloignant de la tour, elle se retrouva bientôt sur un Dõnjïn. Remontant sur le toit, elle continua son chemin vers l'angle sud de la muraille. Sur la dernière plate-forme avant les remparts, elle s'arrêta enfin, et, sautant à terre, se retrouva devant le seuil d'une petite chaumière construite à l'écart des autres. Avec son toit de chaume et ses murs en simples rondins de bois, ses fenêtres hautes et son unique étage, elle contrastait fortement avec la demeure imposante qui avait bénéficié de l'escapade nocturne de la jeune fille.
Contournant la cahute, celle-ci s'approcha d'une fenêtre entrouverte, se hissa et sauta à l'intérieur. Elle atterrit, souplement et sans un bruit, sur le sol de terre battue. La pièce froide n'était nullement accueillante : uniquement meublée d'un fauteuil croulant sous les parchemins, les plumes cassées,…. Tout le reste de la pièce - essentiellement le sol, donc - était encombré de fioles, d’alambics, de bocaux emplis de liquides roses, bleus, verts, violets et de parchemins. La lueur d’un maigre feu s’étendait sur les murs, distinguant le fauteuil de l’obscurité.
Une voix profonde, provenant du fauteuil placé dos à la fenêtre, retentit :
- Entre, Tanya. Je t'attendais...
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